Tout savoir sur les risques liés aux chutes de hauteur

Chaque année, les chutes de hauteur représentent 10 % des accidents dans le milieu professionnel. C’est la deuxième cause d’accidents mortels après les accidents de circulation. Dans des secteurs comme le BTP, la prévention des chutes de hauteur est fondamentale. Les risques sont omniprésents et peuvent avoir des conséquences graves. Pour pallier ces incidents, plusieurs actions peuvent être mises en place afin de garantir la sécurité des travailleurs : aménagement des postes de travail, utilisation d’équipements adaptés ou changement des modes opératoires. Quelles sont les principales causes de ces accidents ? Comment prévenir le risque de chute de hauteur ? Quelles sont les obligations légales des employeurs pour protéger leurs équipes ? Dans cet article, Fortal vous explique tout ce qu’il faut savoir sur les risques liés aux chutes de hauteur.

Comprendre les risques liés aux chutes de hauteur

Qu’est-ce qu’une chute de hauteur ?

La chute de hauteur est un accident impliquant une dénivellation entre le point de départ et le point de chute. Que ce soit depuis une échelle, un escabeau, un marchepied ou une toiture, ce type de situation représente un risque important pour les professionnels qui sont amenés à travailler en hauteur. Parmi les travailleurs, les plus exposés figurent les ouvriers du BTP, les agents de réseaux électriques, les agents d’entretien et les techniciens de maintenance. Qu’il soit temporaire ou régulier, le travail en hauteur est une activité à risque ayant des conséquences graves, voire mortelles. La prévention des risques de chute est une préoccupation majeure sur les chantiers et les sites de maintenance industrielle situés en hauteur.

Causes principales des chutes de hauteur

Les chutes de hauteur peuvent survenir dans tous les secteurs d’activité. Que ce soit lors de travaux sur une toiture, une charpente, une terrasse ou même pendant des opérations de maintenance à faible hauteur. Plusieurs facteurs peuvent entraîner aussi bien des incidents mineurs que majeurs.

Facteurs environnementaux

Les conditions de travail en hauteur sont souvent imprévisibles et les dangers sont partout :

• Matériaux vieillissants : les structures se fragilisent avec le temps et deviennent instables.
• Conditions météorologiques : l’exposition aux intempéries et aux UV dégrade les surfaces et les rend glissantes.
• Surfaces fragiles : les tôles rouillées, les toitures endommagées ou les planchers fissurés sont un danger pour les ouvriers qui montent dessus.

Facteurs humains

Les comportements ou les conditions de travail des salariés jouent un rôle important dans les accidents de travail :

• Non-respect des consignes de sécurité : l’imprudence, la négligence ou la précipitation peuvent entraîner des conséquences graves.
• Fatigue et stress : ces facteurs favorisent une baisse de la vigilance et de la concentration.
• Formation inexistante ou inadaptée : le manque de connaissance des équipements et de leur utilisation augmente les risques de chute.

Absence d’équipements de protection

Les causes des chutes de hauteur peuvent aussi être liées à l’absence ou à la défaillance d’équipements de travail comme :

• Les équipements de protection collective : garde-corps, filet de sécurité, plateforme élévatrice mobile, échelle à crinoline, plateforme de travail.
• Les équipements de protection individuelle : casque, harnais antichute, ligne de vie ou mauvaise utilisation des EPI.
• Les dispositifs de protection défectueux : matériel usé ou mal entretenu.

Données chiffrées sur les chutes de hauteur

Chaque année en France, environ 126 000 accidents de travail liés à une chute sont recensés par l’Assurance Maladie. Ces accidents entraînent plus de 6 millions de journées d’arrêts de travail. Lorsqu’il s’agit d’une chute de hauteur, la durée moyenne d’un arrêt de travail atteint 73 jours. Dans le secteur du BTP, le nombre de chutes de hauteur est préoccupant. Elles représentent 45 % des accidents de travail. Ce type d’incident existe dans tous les secteurs, mais il est particulièrement élevé dans les métiers du bâtiment et des travaux publics. En effet, les ouvriers travaillant dans ces secteurs interviennent fréquemment sur des échafaudages, des toitures ou des structures en hauteur. Face à ces risques, le Code du travail impose aux employeurs de respecter les principes généraux de prévention (articles L.4121-2). L’objectif est d’assurer la sécurité ainsi que la santé physique et mentale des travailleurs. Ces obligations concernent notamment :

• l’intégration des mesures de prévention dès la conception d’un lieu ou d’un équipement de travail ;
• l’analyse des postes de travail pour identifier les dangers potentiels ;
• l’évaluation des modes opératoires lors des interventions d’installation et de maintenance.

Prévention des risques liés aux chutes de hauteur

En France, la prévention des risques professionnels repose sur une collaboration entre plusieurs acteurs majeurs. L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) joue un rôle clé en matière de recherche et de prévention. Il collabore avec des organismes spécialisés comme l’Anses, l’Anact et l’OPPBTP et bénéficie de subventions versées par la branche Risques professionnels de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM). Grâce à ces financements, l’INRS réalise des études, développe des outils et des services pour aider les entreprises à prévenir les accidents de travail et les maladies professionnelles. Ces actions de prévention s’appuient sur les principes généraux définis par le Code du travail. Voici les étapes essentielles pour prévenir les chutes de hauteur.

Éviter les risques en limitant le travail en hauteur

Avant de commencer un chantier, il est indispensable d’évaluer les risques sur le site et d’adapter l’environnement de travail ainsi que les équipements. L’objectif est de privilégier des solutions qui permettent d’intervenir depuis le sol et de supprimer le travail en hauteur. Certains aménagements mineurs contribuent à sécuriser les ouvriers comme :

• maintenir le chantier propre pour éviter de glisser sur des débris, de la poussière ou de l’eau stagnante ;
• débrancher les appareils afin d’éviter de blesser les travailleurs ;
• ranger les outils pour empêcher les ouvriers de trébucher sur un objet ;
• procéder à des opérations de maintenance au sol plutôt qu’en hauteur.

Selon l’environnement de travail, ces mesures ne suffisent pas toujours à garantir la sécurité des travailleurs. Il est alors nécessaire pour l’employeur d’effectuer une évaluation des risques sur le chantier.

Évaluer les risques pour prévenir les chutes

L’évaluation des risques professionnels permet d’anticiper et de limiter les chutes de hauteur. Elle consiste à identifier, à analyser et à retranscrire les dangers potentiels sur un chantier afin de définir les actions de prévention à mettre en place. Cette démarche s’organise en cinq étapes :
1.Préparer l’évaluation pour définir les objectifs et les moyens alloués.
2.Identifier et recenser les risques afin d’analyser les postes de travail et les situations à risque.
3.Analyser les risques pour mesurer le type, la fréquence et le niveau d’exposition.
4.Apprécier les risques afin de hiérarchiser, de prioriser et de planifier la démarche de prévention.
5.Transcrire les résultats dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).

Conformément à l’article R4121-1 du Code du travail, l’employeur doit transcrire les résultats de l’évaluation des risques sur un document unique (DUERP). Ce document permet d’établir un plan d’action de prévention pour améliorer les conditions de travail. Le DUERP doit contenir :

• le cadre de l’évaluation ;
• la méthode d’analyse et les outils utilisés ;
• la méthode d’appréciation des risques ;
• l’inventaire des risques identifiés et leur évaluation ;
• les actions de prévention à mettre en place.

Ce document obligatoire doit être conservé pendant 40 ans et mis à jour régulièrement afin de suivre l’évolution des règles en matière de santé et de sécurité au travail :

• Pour les entreprises de plus de 11 salariés, la mise à jour du DUERP est obligatoire au minimum une fois par an.
• Pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, il doit être actualisé après tout aménagement important, modification des conditions de travail ou suite à un accident de travail.

Prioriser l’utilisation de protections collectives

Les protections collectives permettent d’assurer la sécurité d’un salarié à son poste de travail ainsi qu’aux personnes présentes à proximité. Elles sont utilisées lorsque des mesures de prévention mises en place comme la réduction ou la suppression d’un risque ne suffisent pas. Leur objectif est d’écarter ou de protéger les travailleurs d’un danger. Il s’agit notamment de :

• garde-corps comme barrière protectrice contre les chutes ;
• marches antidérapantes pour éviter de glisser ;
• plateformes de travail pour accomplir des tâches en toute sécurité ;
• échelles à crinoline pour limiter les chutes lors de l’accès à des zones en hauteur ;
• filets de sécurité afin d’empêcher les travailleurs de tomber au sol en cas d’accident ;
• plateformes élévatrices mobiles pour faciliter le déplacement sécurisé d’un poste de travail.

Chez Fortal, la sécurité des travailleurs est notre priorité ! Nous concevons des équipements de protection collective conformes aux normes en vigueur :

• Nos échelles à crinoline garantissent un accès sécurisé aux bâtiments et aux installations industrielles.
• Nos plateformes individuelles roulantes PIR/PIRL permettent de protéger les opérateurs qui effectuent des tâches en hauteur.

Renforcer la sécurité avec des protections individuelles

Les Équipements de Protection Individuelle (EPI) renforcent la sécurité des travailleurs en complément des autres mesures de réduction des risques. Ils sont utilisés en dernier recours lorsque les protections collectives ne suffisent pas. Les EPI peuvent prendre différentes formes pour protéger contre un ou plusieurs risques :

• bouchons d’oreilles ou casques antibruit contre les nuisances sonores des machines ;
• lunettes ou visière de sécurité pour prévenir les projections de particules ou de produits chimiques ;
• masques respiratoires pour éviter l’inhalation de poussières, vapeurs ou substances toxiques ;
• harnais antichute, ligne de vie, cordes, longes pour sécuriser les opérateurs en hauteur ;
• chaussures de sécurité pour protéger contre les charges lourdes, les chocs et les perforations ;
• gants de protection afin de prévenir les coupures, les brûlures, les contacts avec des substances chimiques ou électriques.

Un EPI mal utilisé ou défectueux peut perdre en efficacité. Chaque travailleur doit veiller à l’entretien de ses équipements pour assurer sa propre sécurité. L’employeur à la responsabilité de former son personnel au bon usage des dispositifs de protection et de garantir leur renouvellement et leur mise à disposition régulière.

Une formation de travail en hauteur pour protéger vos salariés

Les opérations en hauteur concernent tous les secteurs d’activité. Même l’utilisation récurrente d’échelles, d’escabeaux et de marchepied est considérée comme du travail en hauteur. Cependant, le secteur du BTP est particulièrement exposé à des risques de chutes graves. Le Code du travail impose aux employeurs de mettre en place des solutions de prévention pour garantir la sécurité des salariés. Cette obligation légale inclut la formation de travail en hauteur qui doit répondre aux particularités de chaque chantier. Des organismes comme l’OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics) ou d’autres centres agréés proposent des formations de prévention contre les risques professionnels. L’objectif de cette formation est de sensibiliser les salariés aux risques encourus lors d’une intervention en hauteur. Elle apprend à identifier les situations dangereuses et à comprendre les règles de sécurité. La formation de travail en hauteur comprend également la maîtrise des équipements de protection collective et individuelle. À l’issue de cette formation, les salariés savent :

• Utiliser correctement les dispositifs de sécurité (harnais, ligne de vie, plateforme individuelle roulante, échelle à crinoline, garde-corps, etc.).
• Identifier les situations à risque et adopter les bons comportements pour éviter les chutes.
• Appliquer les règles de sécurité en respectant la réglementation en vigueur.
• Réagir face à un incident en adoptant les bons réflexes pour limiter les risques.
• Mettre en place un balisage et une signalisation sur les zones de chantier.
• Intervenir en cas d’urgence et effectuer les premiers gestes de secours.
• Entretenir et contrôler les équipements de protection individuelle et collective.

Le travail en hauteur représente un risque important pour la santé et la sécurité des salariés. Le risque de chute de hauteur est présent dans tous les secteurs d’activité, quelle que soit la hauteur d’intervention. Les démarches de prévention au sein des entreprises sont essentielles pour limiter les accidents de travail. Le Code du travail a édicté les principes généraux de prévention qui constituent la base de la prévention des risques professionnels en France. Il impose aux employeurs de respecter ces règles de sécurité pour protéger leurs équipes, ce qui inclut l’installation d’équipements d’accès sécurisés. Chez Fortal, nous prenons ces mesures de prévention au sérieux. Nous fournissons des échelles à crinoline, des plateformes individuelles roulantes et d’autres équipements répondant aux obligations réglementaires. Choisir les produits Fortal, c’est opter pour la sécurité de vos salariés.